Dans le cadre de l’application de la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies, les autorités centrafricaines et le partenaire ONU-Femmes ont organisé le 21 juillet 2022 un atelier de validation du rapport annuel de mise en œuvre du plan d’action national de cette résolution en salle de JM Résidence à Bangui. Cet évènement a été marqué par la présence de Marguerite Ramadan, ministre de la famille et des affaires sociales, accompagnée de Salvator Kurunzinza, représentant de l’ONU-Femmes en Centrafrique.

Adoptée le 31 octobre 2000, la résolution 1325 du conseil de sécurité des Nations-Unies demeure l’une des initiatives qui ont marqué l’histoire contemporaine de prise en charge des conditions de vie des femmes et des filles dans les conflits armés. Elle assure les protections, tout en jouant un rôle stratégique dans l’ensemble de processus de maintien de la paix et de relèvement post conflit.

La République Centrafricaine (RCA), un pays de plus de cinq millions d’habitants est constitué en majorité de jeunes, de femmes qui représentent 50,2 % dont la plu part vit dans le monde rural. Les femmes et les filles sont toujours confrontées à des barrières structurelles, des échecs de gouvernance, des violences omniprésentes, les pratiques néfastes, les normes sociales discriminatoires et les stéréotypes qui refusent ou freinent les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels, et qui bafouent les droits en matière de santé sexuelle et de reproduction.

Durant les 8 années de la mise en œuvre du plan d’action national, cette ambition garde la même pertinence. Afin d’assurer l’impact escompté de résultat sur les populations civiles, l’ONU-Femmes avec toutes les agences du système des nations unies et les Etats membres s’attellent à la mise en place de rapportage et d’un suivi des plans d’actions nationaux pour assurer l’appropriation nationale.

Mme Marguerite Ramadan, ministre de la famille et des affaires sociales a affirmé que : « Le rapport retrace la mise en œuvre de cette résolution qui parle de la prévention des conflits, comment faire en sorte qu’il n y est plus de guerre qui affecte les femmes. Les femmes sont mieux placées dans l’éducation qu’elles donnent à leurs enfants, surtout les notions de la paix. C’est pourquoi, la femme doit être impliquée dans tous les processus de la paix. Les femmes ont été impliquées dans l’accord de paix sur la RCA, les femmes ont été au Khartoum pour l’APPR et au dialogue Républicain. Je mettrai l’accent sur l’aspect de prise en charge des femmes victimes de violences ».

Toutefois, la ministre Marguerite Ramadan a ajouté : « La RCA a élaboré un plan d’action national pour la mise en œuvre de la dernière génération de résolution 1325 de 2019 à 2022 avec les 5 axes stratégiques. Ce rapport n’est autre que le résultat de la mise en œuvre de ce plan ».

L’automatisation des femmes est indispensable pour le maintien de la paix, de la sécurité internationale dans le monde. Les participants réunis lors de cette rencontre passeront en revue l’impact et la portée véritable de toutes les mesures prises, des mentions faites par les institutions internationales et leurs partenaires internationaux et nationaux, des recommandations pertinentes afin de donner une meilleure visibilité aux interventions faites en application de la résolution 1325. Les résultats se trouvent à plusieurs niveaux des contributions essentielles en termes des données pour interagir au rapport et également pour favoriser toutes les appropriations des acteurs dans le pays.

Salvator Kurunzinza, Représentant de l’ONU Femmes a rappelé à cet effet que « le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies a réaffirmé le rôle important des femmes dans la prévention, la gestion et la résolution des conflits, les négociations de paix, la consolidation et le maintien de la paix, la réponse humanitaire et dans la reconstruction dans les étapes post-conflit ».

« Tous les acteurs doivent accroître la participation des femmes et intégrer une perspective de genre dans tous les efforts de paix et de sécurité. En outre, elle appelle toutes les parties au conflit à prendre des mesures spéciales pour protéger les femmes et les filles contre les violences faites aux femmes et aux filles, particulièrement le viol et d’autres formes d’abus sexuels, dans les situations de conflit armé », a souligné le représentant de l’ONU-Femmes Salvator Kurunzinza.

Cet atelier s’inscrit dans la poursuite de l’appui de l’ONU-Femmes aux efforts de coordination des questions du genre. La validation de ce rapport ainsi que les recommandations qui seront issues de cette rencontre seront ainsi une contribution dans la mise en œuvre de l’agenda de femmes, paix et sécurité en RCA.

Assimby Komodou