Dans une interview accordée à Oubangui-Médias, le président de la délégation spéciale de la ville de Bambari Abel Matchipata déplore ces mouvements des groupes armés aux alentours de la ville de Bambari et qui selon lui entravent les activités humanitaires dans cette partie du pays.

Pas plus tard, le mardi 7 novembre dernier, la présence d’un groupe des éléments en arme a empêché une organisation humanitaire qui se rendait à Ippy, une localité située à plus 100 km de la ville de Bambari.

Juste à 35 km de cette ville, des passants ont signalé la présence des groupes armés qui seraient au nombre 300 quelques éléments. L’équipe était obligée de rebrousser chemin vers Bambari.

Et ce, malgré la présence de toutes les forces  notamment à Bambari mais celles-ci ne disposent pas de moyen logistique permettant de travailler comme il se doit. A cela s’ajoute la dégradation avancée des routes. C’est ce que nous confirme le président de la délégation spéciale de la ville de Bambari Abel Matchipata : « Je confirme que présentement, il y a la sécurité ici dans la ville de Bambari et c’est grâce à la présence des Forces armées centrafricaines et leurs alliés, les forces de sécurité intérieure (FSI) et les casques bleus de la Minusca. Mais c’est seulement sur certains axes que ces bandits de grand chemin opèrent dans le but de piller la population. Nos forces qui sont déployées ici à Bambari qui font un travail remarquable ne disposent pas de moyens logistiques et l’état des routes ne leur permettent pas de patrouiller au-delà de 30 km. Mais en tant que premier citoyen de la ville, j’ai écrit aux autorités compétentes et même dans leurs rapports, ces forces ne cessent d’attirer l’attention du gouvernement sur cette situation. Nous espérons que le gouvernement va prêter une attention à ces cris de cœur de la population de Bambari et celle de la Ouaka en général », a expliqué Abel Matchipata.

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, les activités des groupes armés sont à l’origine de la vulnérabilité de la population. L’ONU indique que près de la moitié de la population centrafricaine a besoin d’une aide humanitaire.

A titre de rappel, la Ouaka a été occupée à 95% par des éléments de Ali Darass de l’UPC qui défiaient l’autorité de l’Etat dans cette localité avant la libération en 2021.

Selon nos informations, ces éléments et lui sont en mouvement entre le village Gbokolobo et Alindao.

Si rien n’est fait pour sauver ces situations d’insécurité et la dégradation avancée des routes, la population de cette préfecture risquerait de tomber dans une insécurité alimentaire aiguë. Puisque les activités champêtres sont paralysées et certains humanitaires qui sont victimes des cas de braquages sont parfois obligés de fermer leurs portes.

Christian Steve SINGA de retour de Bambari.