Le groupe thématique de travail présidé par le Ministère de l’Agriculture et du Développement Rural, avec l’appui des ONG nationales et internationales ainsi que les Agences des Nations-Unies (PAM et la FAO), ont organisé ce mercredi 19 mai 2021, une réunion de haut niveau d’échange sur les résultats de l’analyse du cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).
La mise à jour de l’analyse IPC réalisée en mars 2021 indique que, pour la période d’avril – août 2021, au moins 2,29 millions de personnes seront en situation d’insécurité alimentaire de Crise ou d’Urgence (Phase 3 et 4 de l’IPC).
Partant de l’analyse faite en septembre 2020, il était projeté une détérioration de la situation alimentaire entre septembre-avril 2021 et avril-août 2021, due à une dégradation de la situation sécuritaire sur l’ensemble du pays entre octobre 2020 et janvier 2021. La projection initiale réalisée pour la période avril–août 2021 ne prenait également pas en compte l’assistance alimentaire.
Toutefois les organisations humanitaires ont mis en œuvre une assistance significative en réponse à la crise qui a permis de prévenir une dégradation encore plus importante de la situation. Cette mise à jour de la période d’avril–août 2021 indique donc une situation plus critique, car celle-ci inclut une assistance alimentaire au même niveau que celle qui a permis d’atténuer la classification dans certaines zones analysées. Pour cette période, les financements humanitaires ne sont toutefois pas encore complètement mobilisés pour garantir une réponse alimentaire satisfaisante qui prend en compte l’augmentation significative des besoins.
Ainsi, la réponse alimentaire pourrait être confrontée aux limitations financières, ainsi qu’aux contraintes logistiques liées à la dégradation des infrastructures en saison pluvieuse, impactant la régularité de l’assistance. Dans les zones plus ou moins stables sur le plan sécuritaire, l’assistance alimentaire immédiate aux plus vulnérables ainsi que l’appui au maintien et à la restauration des moyens de subsistance sera nécessaire, afin de renforcer la capacité des ménages à mieux se préparer pour la prochaine saison culturale, et garantir ainsi des perspectives positives des récoltes.
Ceci permettra une meilleure disponibilité alimentaire et contribuera à limiter la hausse des prix des denrées alimentaires au niveau national. Cette séance, constitue une occasion de choix pour faire ensemble un plaidoyer en faveur des communautés fragilisées par les chocs.
En Outre, cette réunion a permis aux ministères clés en charge de l’alimentation et les partenaires techniques et financiers de bien orienter les réponses aux vues des risques qui guettent la population Centrafricaine.
Oubangui Médias
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