Depuis la semaine passée, la République centrafricaine est secouée par le massacre des innocents voyageurs quittant Bambari à destination d’Alindao. Cette tuerie est suivie par des attaques de la localité de Ngakobo et des tensions à Bangassou. Cependant du côté de nord-ouest, les mines continuent de faire des dégâts et aussi on note la prise en otage des humanitaires vers Bouca. Tous ces actes perpétrés par les groupes nécessitent  une réponse immédiate et robuste du gouvernement centrafricain.

Devant ces malheureuses situations, le bureau politique du Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) a décidé de briser le silence. A cet effet, ledit bureau a organisé le vendredi 08 octobre en son siège à Bangui, une conférence de presse. L’objet est d’interpeller le gouvernement à prendre ses responsabilités.

« Après les villes de Bambari, Alindao et Ngakobo, Bangassou vient rallonger la sinistre liste des localités où quotidiennement, sans autre forme de procès, des compatriotes sont froidement et lâchement assassinés par une horde de sans foi, ni loi. Au Nord-ouest et nord de notre pays, c’est l’usage des mines qui indistinctement et aveuglement, fait des ravages sur des populations civiles et des organisations humanitaires», s’est indignée Lucie Demba Agbo, porte-parole du MLPC.

Toutefois, elle précise : « l’insécurité ainsi créée fait des populations civiles, les premières victimes d’une crise dont elles ignorent tout de l’intérêt, de ses tenants et aboutissants ».

Pour cette dernière, ces faits sont aberrants et regrettables : « Ces populations qui n’ont autres activités que champêtres dans leurs zones de résidence pour leur survie, sont désormais gravement exposées à la mort à chaque instant ».

Ces malheureux actes font appel à la responsabilité du gouvernement qui est le garant de la protection sociale et de la sécurité du peuple centrafricain. C’est ainsi que le MLPC par la voix de Lucie Demba Agbo interpelle les autorités nationales à assumer leur devoir : « Dans ce contexte d’insécurité généralisée, la protection de la population est d’une urgente nécessité pour ceux qui s’y sont engagés à savoir le gouvernement et la Minusca. C’est pourquoi, le bureau politique du MLPC dont la cause du peuple est le crédo, leur réitère ses exigences de responsabilité de sécurisation des populations.

Notons que ces drames sont enregistrés au moment où le gouvernement s’active pour l’organisation du dialogue républicain tant attendu par la communauté nationale internationale.

Cependant, pour certains acteurs, il est indispensable que les responsables des groupes armés à l’exemple de François Bozizé prennent part à ce dialogue car on ne peut que dialoguer avec son ennemie. Et, l’ennemie en face ici c’est la CPC, dirigée par François Bozizé.  A en croire aussi Lucie Demba Agbo, si Touadera et Bozizé arrivent à s’entendre, cela favorisa le retour de la paix durable voire définitive dans le pays.   Mais la présidence est catégorique quant au dialogue avec les groupes armés qui doivent plutôt répondre de leurs actes devant la justice.

Brice Ledoux Saramalet