Malgré les divergences idéologiques et convictions personnelles, le bon sens exige de donner la priorité à ce qui unit en vue de garantir une paix durable au peuple centrafricain qui a tant souffert suite aux multiples crises militaro-politiques qui ont secoué le pays.

La priorité aujourd’hui c’est d’unir nos forces, nos idéaux c’est de  converger pour l’unité nationale qui est le seul facteur du retour de la paix et la sécurité dans le pays, afin aussi de prouver à l’opinion internationale que les centrafricains sont unanimes face à l’invasion des mercenaires étrangers. Aujourd’hui, les centrafricains sont divisés sur la question de la modification de la Constitution qui est la loi fondamentale de la RCA.

Certains compatriotes qui soutiennent les idéaux du Chef de l’Etat Faustin-Archange Touadéra sont pour cette révision technique ou encore modification totale de cette Constitution. Selon ces derniers, la Loi fondamentale de la RCA est caduque et ne reflète plus les réalités de l’heure ni les aspirations profondes du peuple.

Un argument qui ne tient pas debout du côté de l’opposition et certains leaders de la société civile, qui quant à eux ont indiqué que la priorité des priorités c’est aujourd’hui la sécurité et non la modification de la Constitution. Les filles et fils de ce pays doivent-être unis comme le souhaite le président fondateur de ce pays Barthélémy Boganda.

Pour eux, la modification de la Constitution serait l’occasion pour le président de la République Faustin-Archange Touadéra de Briguer un troisième mandat.  Chose que les proches du pouvoir rejettent.

Certains centrafricains que nous avons rencontrés sur ce sujet se disent méfiant, puisque selon eux, l’heure n’est plus à la division mais l’unification de nos forces en vue de combattre les maux qui rongent la RCA. C’est ce qui justifie la recrudescence des violences qui seraient perpétrées par des groupes armés dans certaines parties du pays a souligné certains analystes.

La question que l’on se pose aujourd’hui, ou est l’intérêt du peuple dans tous ce qui se passe ? Même si la modification de la Constitution est prévue par la Loi mère elle-même, cette question mérite d’être posée, puisque l’on a impression que chaque partie défend juste ses intérêts égoïstes et non ceux du peuple centrafricain.

Le peuple centrafricain a besoin de la paix et non le contraire. Elle a aussi besoin de se prononcer pour départager les camps qui s’affrontent actuellement par l’entremise des médias.

Christian-Stève SINGA