Du 7 novembre au 6 décembre 2022, se tiendra à Bangui, la deuxième session ordinaire de la Cour criminelle. Les membres du jury ont été choisis le 28 octobre dernier, à l’issue de l’audience aux fins du tirage au sort des jurés dans la salle d’audience de la Cour de cassation en présence des inculpés. Cette session ne concerne que les détenus de la maison carcérale de Ngaragba.

Avant le tirage au sort des jurés, le président de la Cour d’appel de Bangui, Thierry Pessiri, assisté de Laurent Legandé et Marcel Koui respectivement 1er et 2e conseiller a vérifié la présence des accusés par un appel nominatif. Les 15 membres du jury sélectionnés proviennent du ressort de la Cour d’Appel de Bangui, de Bimbo, de Bossembélé, de Sibut et de Mbaïki. Avant d’assister les magistrats lors cette Cour criminelle, les jurés vont prêter serment le premier jour du procès.

Au total 29 dossiers sont inscrits au rôle pour la deuxième session ordinaire de la Cour criminelle de l’année en cours. Sur 29 dossiers, 27 seront jugés au cours de cette session. Les 2 autres dossiers seront renvoyés  devant la Cour d’assise pour mineur, car les accusés étaient encore mineurs au moment des faits. Les inculpés sont poursuivis pour plusieurs chefs d’accusation : coups et blessures volontaires ayant entraînés la mort, vol à main armée, assassinat, détention illégale d’armes et munitions de guerre, association des malfaiteurs et viol sur mineur.

La majorité des dossiers concernent les cas de viol sur mineur. Jacques Ouakara, procureur général près la Cour d’appel de Bangui, s’inquiète de ce fait de la société. « Cette deuxième session de la Cour criminelle va se pencher sur plusieurs chefs d’infractions : la tentative d’assassinat, l’espionnage, la détention illégale d’armes et munitions de guerre les coups et blessures volontaires ayant entraînés la mort et le viol sur mineur. Mais si on essaie de regarder le prototype des dossiers, la majorité concerne les cas de viol sur mineur. Cela nous interpelle qu’est-ce qui se passe pour que tout d’un coup il y ait aussi un nombre impressionnant de viol? C’est un problème de société, on va s’interroger et on va apporter des réponses appropriées à cela pour que cela ne se reproduise plus ».

Lors de cette audience, les accusés qui n’ont pas d’avocats pour la défense se sont vus constitués un conseil pour la défense à travers la mise à leur disposition des avocats. Les jurés sélectionnés ont participé à une séance de formation, le samedi 29 octobre, sur le rôle qu’ils joueront pendant cette session de la cour criminelle.

Petrus Namkoina