L’Ambassadeur de la France en Centrafrique Jean Marc Grosgurin et le président de l’Assemblée nationale ont échangé lundi dernier sur plusieurs sujets d’actualité, notamment la crise en cours mais aussi la lutte contre les désinformations dont fait l’objet la France.

Le contexte politique et sécuritaire se sont dégradé ces derniers semaines suite aux offensives des groupes armés de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC) mais aussi la diffusion des messages de haine à travers le pays.

C’est dans ce contexte que le haut représentant de la France en Centrafrique a été reçu par le bureau de l’Assemblée nationale pour mettre la représentation nationale à contribution dans la lutte contre la désinformation en Centrafrique, les partenaires présents en Centrafrique et contre son pays la France, particulièrement visé ces dernières années.

« Nous avons évoqué aussi les questions des désinformations qui nuisent bien sûr aux partenaires présents y compris d’ailleurs la France mais ces désinformations nuisent aussi surtout à la Centrafrique, parce qu’elles présentent aussi beaucoup de sujets sous l’angle de la rumeur, sous l’angle du complot et tout ça est très mauvais et il faut qu’on arrive à lutter ensemble contre cette présentation des choses », a souligné le diplomate français à la presse parlementaire.

Pour l’ambassadeur Jean Marc Grosgurin, la France ne s’impose pas comme l’unique interlocutrice de la Centrafrique.« C’est un partenariat historique, en même temps, un partenariat moderne c’est-à-dire que la France n’est pas là pour demander à être la seule interlocutrice de la Centrafrique. Au contraire, la France est là pour accompagner la Centrafrique dans tous les aspects, notamment le développement mais là aussi sans exclusif avec tous les partenaires de la Centrafrique », a souligné le diplomate.

La question de la lutte contre les désinformations, les discours de haine et d’incitation à la violence mobilise les énergies des médias et organes de régulation y compris les autorités politiques et administratives. Ce phénomène prend de l’ampleur en Centrafrique depuis quelques années.

Fridolin Ngoulou