Le représentant du CICR est en fin de mission en Centrafrique. Lors de la cérémonie de passation de service le jeudi 26 août au Rock club à Bangui en présence de toutes les personnalités du mouvement de CICR en Centrafrique, il a invité le gouvernement à travailler en collaboration avec les humanitaires pour l’assistance des personnes vulnérables.

La République centrafricaine traverse depuis 2013 une crise militaro-politique la plus sanglante de son histoire. Cette crise a occasionné plusieurs conséquences dont la crise humanitaire. Plusieurs rapports des organisations humanitaires ont placé le pays dans une urgence humanitaire. Cependant, pour tenter de sauver la situation, ces différentes organisations humanitaires se sont données à fond pour appuyer les efforts du gouvernement centrafricain.

En effet, pour lutter contre la crise humanitaire en Centrafrique, l’un des partenaires les plus considérés du pays est le Comité International de la Croix Rouge (CICR). Cette grande organisation internationale qui a son siège à Genève en Suisse, dont l’un de ses bureaux se trouve en Centrafrique a largement contribué dans le rétablissement du secteur humanitaire.

Etant donné que chaque organisation mondiale a un bureau dans les pays qui ont ratifié les documents du partenariat, il a aussi ses représentants officiels surplace. C’est ainsi que Bruce Lorenz Bieber assurait le rôle du chef de la délégation du Comité International de la Croix Rouge en République centrafricaine pendant quelques années.

Cependant, nul n’est irremplaçable dans les différents services que l’homme exécute. Pour ce faire, selon le programme établi au niveau du siège du CICR depuis Genève, il ressort que le mandat de Bruce Lorenz Bieber a déjà tiré à sa fin en Centrafrique. Pour assurer la continuité de service, il est alors remplacé par Philipe Beauverd.

En fin de mission en Centrafrique, Bruce Lorenz Bieber demande aux autorités  nationales de travailler en étroite collaboration avec les organisations  humanitaires afin de sauver des vies : « Il est important que le  gouvernement continue de travailler avec les acteurs humanitaires. Ceci permettra de sauver la situation humanitaire et surtout mettre des dispositions pour le futur. Nous les acteurs humanitaires nous travaillons aussi pour maintenir une situation durable en matière humanitaire comme dans le domaine de la santé, de l’approvisionnement en eau potable… Cela fait partie des aspects essentiels de la vie. Il revient alors à nous humanitaire de laisser quelques choses de positives pour que les centrafricains puissent s’en approprié et ensuite poursuivre eux-mêmes les actions sans les humanitaires ».

« Dans le passé, il y avait une grande situation d’urgence humanitaire mais le CICR s’était mobilisé pour répondre aux besoins urgents. Notre action est d’aller au-delà de la première ambition qui est de sauver des vies en faisant ce qui est nécessaire pour avoir un impact durable pour aider la société centrafricaine à faire face elle-même a ces genres de situation pour que surtout son développement soit renforcé », a-t-il ajouté. 

Quant à Philippe Beauverd qui va prendre la relève, il se dit impressionner par la résiliente de la population centrafricaine : « J’ai effectué déjà une tournée à Bambari, à Kaga-Bandoro, mais je suis impressionné par la résilience de cette population qui est dans des difficultés que je trouve insurmontable. J’ai été aussi frappé par le rapport du CICR qui est très proche de la population avec de l’aide précieuse ».

Il n’a pas caché sa satisfaction du fait que la collaboration se passe déjà bien entre lui et les autorités nationales surtout avec le ministère en charge de la santé publique et de la population qui va « accompagner le CICR dans un grand programme que nous avons au niveau de la région de Kaga-Bandoro en matière de santé communautaire et des appuis aux centres de santé ».

Malgré que la Centrafrique soit déclarée parmi les pays les plus dangereux pour les acteurs humanitaires, Philippe Beauverd promet de continuer le service. Et le CICR va travailler avec l’armée centrafricaine en matière du respect des droits humanitaires et en collaboration avec la Minusca sur la notion des droits de l’Homme, aussi, tenir ce même programme avec les groupes armés. 

Notons que le CICR est guidé par sept (07) principes fondamentaux à savoir : l’Humanité, l’impartialité, la neutralité, l’indépendance, le volontariat, l’unité et l’universalité. Ces principes résument l’éthique du mouvement et guident l’action qu’il mène afin de venir en aide aux personnes qui ont besoin pendant un conflit armé, une catastrophe naturelle ou d’autres situations d’urgence.

Brice Ledoux Saramalet