Qu’est ce qui justifie la mise place de cette organisation ? Michel Grâce à Dieu Dolaoko, membre de l’organisation a expliqué les motivations de cette organisation après deux ans d’existence.    

Suite aux multiples crises militaro-politique que la République Centrafricaine a traversé, cette longue période a très malheureusement laissé des cicatrices indélébiles dans le quotidien de chaque centrafricain, occasionnant ainsi un taux de chômage global élevé d’après les derniers chiffres du ministère de l’emploi, près d’un actif sur 4 est en situation de chômage.

Michel Grâce à Dieu Dolaoko a souligné que : « plusieurs organisations non gouvernementales ont été installées ici à Bangui ainsi qu’à l’intérieur du pays. Offrant quelques opportunités d’emploi aux jeunes diplômés sans emploi mais les avis de recrutement sont affichées uniquement aux babillards des organisations et autres sociétés. Les personnes en quête d’emploi sont donc obligées de dépenser jusqu’à 3000 FCFA par jour pour se déplacer d’une structure à une autre afin de prendre connaissance des informations, avant de constituer leurs dossiers. Ce coût de 3000 FCFA semble être minime pour certaines bourses mais représente une véritable fortune pour une personne en quête d’emploi en Centrafrique ».

C’est face à ces deux situations que le CEO a créé le 24 janvier 2020, un groupe WhatsApp qui a pour mission de partager les opportunités d’emploi afin d’utiliser la force du numérique pour atteindre le maximum de personnes : « Nous étions seulement 3 dans ce groupe au départ mais grâce à la méthode de bouche à oreille, il s’est très rapidement élargie et WhatsApp ne pouvait plus nous contenir, nous sommes passés sur Telegram, Facebook, LinkedIn et enfin un site web www.jobscar.info. Aujourd’hui Job Vacancies in CAR ou JVC en abrégé est une communauté de plusieurs milliers de personnes. Nous avons donc migré et sommes devenus une véritable agence dédiée à l’employabilité des hommes et femmes âgés de 18 à 65 ans vivant en Centrafrique et même à l’extérieur », a –t-il souligné. 

JVC publie en moyenne 100 avis de vacances de poste par mois sur ces diverses plateformes en ligne.

JVC envoie ces mêmes avis sous format SMS Alertes pour atteindre les personnes qui n’ont pas accès à internet.

« C’est également la même chose pour les dépôts de dossier de candidature puisque nous avons mis en place un service express dans plusieurs villes de la République centrafricaine. Nous rédigeons des lettres de motivation ou encore reformuler des CV de ces demandeurs d’emploi », a expliqué Michel Grâce à Dieu Dolaoko.

Les missions assignées à cette organisation au départ est de former et effectuer les dépôts physiques et en lignes des candidatures dans plusieurs villes du pays pour les candidats qui ne peuvent le faire personnellement pour une raison ou pour une autre. Elle aide à gagner du temps, épargnez de l’argent dans la quête de l’emploi.

Selon lui, cette plateforme touche en moyenne 24 000 utilisateurs par an et dispose de 50 structures qui diffusent leurs offres par le canal de JVC.

Une initiative très économique et il a aussi ajouté que les recruteurs pour passer leurs annonces sur les plateformes, payent un forfait de 1000f/jour de publication mais ce service est gratuit pour les demandeurs d’emploi.

Pour être efficace au service du public, cette plateforme ne se limite pas à ce niveau: « Nous n’avons pas eu un financement en tant que tel, nous fonctionnons sur les fonds propres de JVC c’est ainsi que nous avons réfléchi de mettre en place certaines activités génératrices de revenu telle que : Prestation de service, photocopie en blanc noir, en couleur, des impressions sur des Tee-Shirt, Tasse Casquette…Maintenance informatique Vente & installation logiciel Conception site Web, Blog et bien d’autres produits afin d’avoir de quoi payer le transport pour notre équipe qui va sur le terrain », a conclu Michel Grâce à Dieu Dolaoko, tout en fixant une perspective d’avenir à court terme de parvenir à être une référence nationale dans la publication des offres d’emploi et de permettre à 10 000 centrafricains d’accéder à un emploi décent en vue de lutter contre le chômage en Centrafrique.

Christian Steve Singa