C’est l’objet d’une conférence de presse animée ce mercredi 21 février 2024 par Me Crépin Mboligoumba en tant que conseil de la Société Kitika Invest, sur le harcèlement judiciaire que fait preuve et de l’ingérence de certains magistrats et du ministre d’Etat de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène. Cette injustice a poussé certains compatriotes à la mort après la spoliation de leurs biens à travers un système mafieux, selon les propres termes de Me Crépin Mboligoumba.      

A en croire ce dernier, la société Kitika Invest dont l’actionnariat avait pour mission de faire un siège R+ 10 en RCA mais cette société s’est butée à une injustice totale du ministre d’Etat de la Justice. Face à la presse nationale et internationale, Me Crépin Mboligoumba se dit mécontent d’assister au scandale judiciaire de la RCA dont selon lui l’architecte est le ministre d’Etat à la Justice.

Cette affaire remonte en 2001, la Banque CBCA avait signé avec le cabinet Mboligoumba Associés, une convention de recouvrement des créances qui s’élève à plus de 7 milliards de FCFA dont certains datent de plus de 20 ans  parmi lesquels les créances de l’ancien Chef d’Etat André Kolingba.

Le but de cette conférence d’aujourd’hui selon Me Crépin Mboligoumba, est de parler de Kitika Invest étant la société dont l’actionnariat est constitué de sud-africains, canadiens, anglais et français qui a acquis des propriétés ici pour faire un siège de dix étages qui est à distinguer de Kitika SRL étant sa société :

« Nous étions face à la possibilité de plus en plus certaine de réaliser les hypothèques et ainsi vendre notamment une propriété abritant la dernière demeure d’un homme d’Etat, face à l’absence de réaction des administrateurs préoccupés par le recouvrement de loyers et les ventes des propriétés libres d’hypothèque. Il  m’a semblé impérieux de m’en ouvrir à l’Ex première dame Mireille Kolingba et c’est l’émotion de cette dame digne, à l’idée qu’on puisse profaner la tombe de son défunt mari. C’est sur ces entrefaites qu’elle a demandé à sa fille Cécile Kolingba, par ailleurs administratrice de proposer une transaction amiable mais de préserver à tout prix la dignité du Général André Kolingba qui repose dans la propriété. La Banque va accepter le principe mais va demander à la succession de trouver un preneur dans les meilleurs délais, il se trouve en ce moment une grande société minière qui était sur le point de de passer à la phase d’exploitation de sa mine, voulant un terrain pour construire un siège de dix étages. Je leur ai parlé et les dirigeants ont accepté de se substituer à la succession Kolingba pour apurer la créance de la CBCA. Ainsi, j’ai suggéré le nom de Kitika qui est le nom du village ou ma mère est née. Ils l’ont adopté et ont créé kitika Invest LTD de là est née la confusion avec la société Kitika SURL créée à Bangui et qui n’existait pas encore. »

« Mais après le paiement et la délivrance à la propriété Kolingba sur les propriétés épargnés dont une grande propriété située près de l’ancienne résidence de l’Egypte au centre-ville, dès que je leur ai remis le titre foncier aux trois successibles avec Me Nehlo, ils l’ont aussitôt vendu à une autre personne. Et après avoir dilapidé cet argent, ils ont saisi le tribunal de grande instance de Bangui pour demander l’annulation de l’accord en portant plainte contre la société Kitika Invest et la CBCA mais ils ont été déboutés à quatre reprises ».

Ce qui va pousser la société Kitika Invest de faire une demande auprès de la direction générale des services judiciaires ou le directeur va instruire le Président Biakété pour lui signifier cette anomalie mais celui-ci va défier son chef hiérarchique.

Il a aussi souligné que la Cour d’appel qui est la dernière rampa des juridictions a déjà tranché cette affaire à plusieurs reprises qu’il n’est pas autorisé de faire quelconque recours.

Mais pour mettre fin à cette scénario, « je suis allé voir le ministre naïvement mais j’ai appris par la suite que le ministre est derrière cette scénario. Dès lors j’ai pris la résolution de ne plus lui parler de cette affaire », ajoute Maitre crépin Mboligoumba

Des copies des documents relatifs à cette affaire ont été distribuées à la presse en guise de preuve. Et pour l’heure le journal Oubangui Médias n’a pas encore eu la réaction du ministre d’Etat de la Justice Arnaud Djoubaye Abazène mis en cause dans cette affaire.

Me Crépin Mboligoumba promet de tenter des actions judiciaires à l’international afin d’avoir gain de cause. 

Christian Stève SINGA