Après huit ans de suspension à cause des récurrentes crises militaires dans la région, la ville de Kaga-Bandoro au nord du pays a accueilli une première audience de comparution directe le 23 octobre 2020.

Cette audience correctionnelle s’est tenue dans un contexte de la reprise progressive de la chaine pénale, fragilisée par un long moment de crise dans le pays. Malgré cette reprise, cette première audience de de comparution directe s’est tenue dans la salle de l’informatique de la préfecture de la Nana-Gribizi à Kaga-Bandoro.

Des sources du parquet parlent de quatre (4) dossiers inscrits au rôle.  « Sur les quatre dossiers, trois ont été traités. Au total huit personnes sont condamnées entre 18 à 24 mois. Quatre  parmi eux sont condamnés par contumace », a rapporté un journaliste local, correspondant du Réseau des Journalistes pour les droits de l’Homme en Centrafrique (RJDH).

Ces personnes sont poursuivies pour des faits de vol simple, complicité de vol et d’évasion et également pour coups et blessures volontaires.

La ville de Kaga-Bandoro manque de prison, ce qui contraint les autorités judiciaires à transférer sur Bangui les 4 prisonniers pour purger leurs peines à la maison centrale de Ngaragba.

Le Président du tribunal de Grande Instance de Kaga-Bandoro Anatole Wedemona et le procureur de la République, près le tribunal de grande instance de Kaga-Bandoro Amat Yacoub se félicitent de cette reprise. C’est depuis novembre 2012 que les dernières audiences se sont déroulées dans la ville de Kaga-Bandoro. Cette reprise est toutefois confrontée à des problèmes des infrastructures.