D’après une publication abondamment relayée sur Facebook notamment depuis plus d’un mois en Centrafrique, l’État-Major des armées procèderait à un recrutement discret de nouveaux éléments de forces de défense. Après vérification, il s’agit d’une fausse information visant à jeter le discrédit sur les méthodes de recrutement au sein de l’armée.

Depuis le 5 août 2021, plusieurs publications abondamment relayées sur les réseaux sociaux et surtout sur Facebook font état de ce que l’Etat-Major des armées centrafricain, procède à un recrutement discret de nouveaux éléments de forces de défense. C’est le cas de la page Facebook « Corbeau News Centrafrique ».

Le post mis en ligne le 5 août 2021 renseigne sur une « Polémique à Bangui autour du nouveau recrutement au sein de l’armée ». L’auteur de la publication précise par ailleurs que, « les nouvelles recrues seront initialement formées durant trois mois au camp Kassaï ou à Bouar ». La publication totalise 1 087 réactions, 6 commentaires et 7 partages. Mais après vérification, il s’agit d’une fausse information.

Rencontré par l’Association des fact-checkers Centrafrique, Firmin Amolomalo, le chargé de la communication au ministère de la Défense et de la Restructuration de l’armée dément. « C’est faux, C’est une campagne de désarmement volontaire à Bangui auprès des ceux qui possèdent encore des armes », précise Firmin Amolomalo. 

Même son de cloche du côté de Hugues Dangré, le chargé de communication de l’Etat-Major de l’armée. D’après ce dernier, « au sein de l’armée, nous ne procédons pas au recrutement discret c’est un faux problème. Ce qui est en cours actuellement est le désarmement volontaire en vue de récupérer les effets militaires. Il ne faut pas que les gens ne puissent confondre les choses », explique Hugues Dangré.

Cette fausse nouvelle qui a fait le tour des réseaux sociaux intervient au moment de la campagne du désarmement qui se déroule sur l’ensemble du territoire national. En effet, le pays est de plein pied engagé dans un processus du désarmement volontaire. Et à cela il faut ajouter le prolongement de l’embargo sur les armes pour une année supplémentaire.

Article produit dans le cadre du programme Desinfox-Afrique, RCA soutenu par CFI.

AFC