Le Conseil de sécurité des Nations-Unies a décidé à l’unanimité de proroger jusqu’au 15 novembre 2021 le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA). Cependant, elle autorise les forces françaises à intervenir en cas de besoin.

Ce mandat prolongé d’un an a pour particularité le soutien multiforme au processus électoral. Le cœur du mandat de la Minusca, notamment la protection « efficace et dynamique » des civils et la délivrance de services de « bons offices » et d’appui au processus de paix, y compris  la mise en œuvre de l’Accord de paix,  trouvent une place de choix dans cette résolution proposé par la France et saluée par tous les membres du Conseil de Sécurité.

Une fois de plus, la résolution autorise la Minusca à user de tous les moyens nécessaires pour s’acquitter de son mandat dans les limites de ses capacités et de ses zones de déploiement.

Dans le cadre d’appui opérationnel à la Minusca, le conseil de sécurité « autorise les forces armées françaises, dans le cadre de l’accord bilatéral existant avec la République centrafricaine et dans les limites de leurs capacités et zones de déploiement, à la demande du Secrétaire général, à utiliser tous les moyens pour fournir un appui opérationnel aux éléments de la Minusca qui se trouveraient gravement menacés, à compter de la date d’adoption de la présente résolution ». Cette disposition n’est pas une nouveauté mais existe déjà dans les précédentes résolutions et mandats de la Minusca.

Cependant, l’ONU prie la France « de veiller à le tenir informé de l’exécution de ce mandat et de coordonner ses rapports avec les rapports du Secrétaire général visés au paragraphe 54  de la présente résolution ».

La Fédération de Russie a mis en garde contre « toute tentative » de contester les « règles du jeu existantes » sur le volet de l’aide humanitaire au nom de quelques principes que ce soit. Ce serait une « tentative » d’ingérence directe dans les affaires intérieures d’un État souverain, a affirmé la délégation, qui répondait ainsi à une déclaration faite par le représentant de l’Allemagne quelques minutes plus tôt dans le cadre d’une autre séance.

Guy Valère