La crise militaro-politique dont la République Centrafricaine a été victime depuis plusieurs années a causé de lourds dégâts et pertes en vies humaines et matériels. Les victimes de cette crise réclament justice et réparation des dommages subis en vue d’une réconciliation véritable et sincère, socle de la paix durable.

Les autorités nationales du pays manifestent le désir ardent de rendre justice en mettant fin à l’impunité dans le pays. Ceci dit que la justice centrafricaine doit juger tous les crimes lourds commis dans le pays, à savoir, les crimes économiques, les crimes de guerre, crimes contre l’humanité, crimes d’agression, viol, vol à main armée, etc.

« L’impunité zéro est mon cheval de batail durant mon second quinquennat », ne cesse de déclarer le président de la République Faustin Archange Touadera dans ses multiples discours dans les cérémonies. Suite à cette position clairement exprimée du locataire du Palais de la Renaissance de lutter contre l’impunité dans le pays, la justice centrafricaine a commencé à se mettre au travail.

Les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement (CPC), arrêtés lors de multiples affrontements entre les FACA et leurs alliés tant dans Bangui qu’à l’intérieur du pays, les ex-combattants Anti-Balaka, l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, pour détournement de deniers publics et du faux usage du faux, Remy, un mercenaire de nationalité française détenu actuellement à la maison d’Arrêt de Ngaragba, l’ancien ministre des Arts et Culture Dieudonné Ndomaté, l’ex-capitaine de l’Armée nationale, Eugène Ngaïkosset et bien d’autres personnes impliquant dans la déstabilisation des institutions de la République Centrafricaine.

À l’issue des enquêtes faites par l’ONGs américaine The Sentry, des rapports ont été rendus public accusant des FACA et leurs alliés russes des crimes de guerre et crimes contre l’humanité lors de leurs opérations de ratissages contre les éléments de la Coalition des Patriotes pour le Changement, des personnalités politiques issues de l’opposition et du régime en place d’être impliquées et d’être de connivence avec la CPC et indexant aussi la SUCAF de financer l’UPC dans son projet machiavélique dans l’arrière-pays.

La Haute Autorité de Bonne Gouvernance a aussi des dossiers et ses rapports sur lesquels la justice centrafricaine doit trancher. Car, certaines personnalités politiques et certains individus ont commis des crimes économiques lors de leur fonction dans la gestion des choses de l’Etat. Ce crime aussi est loin d’être laissé sous silence.

Les yeux du peuple centrafricain sont actuellement tournés vers la justice. Tous ceux qui sont actuellement détenus dans les maisons d’incarcération doivent prouver leur innocence ou leur culpabilité dans un procès impartial en vue de rendre justice aux victimes.

Il sied de souligner que le monde entier a les yeux braqués sur la République Centrafricaine pour voir comment la justice centrafricaine va trancher toutes ces affaires pendantes et sensibles de l’heure durant ces périodes aussi sembles. Car, la réconciliation sans la réparation des dommages causés est fragile.

Joseph Nzah