Situé à plus de 65 km de Bangui sur l’axe Damara, le village Léa fait face à d’énormes difficultés entre et autres : le manque d’eau potable suite aux pannes survenues sur les deux forages. Pour pallier à ce problème, Jean-Louis Zoumara le chef dudit village, a indiqué que la population avait collecté des fonds et remit à l’ONG internationale Water for good pour la réparation de ces forages. Une information balayée de revers de main par cette organisation internationale.       

Lors d’un voyage effectué le week-end dernier au village Léa, nous avons pu réaliser une entrevue avec le chef de ce village. Ce dernier a souligné que les administrés de sa localité éprouvent d’énormes difficultés en termes d’accès au service de soin de qualité et à l’eau potable.

Alors pour pallier à ces difficultés, la population s’est mobilisée en collectant des fonds qui selon le chef du village s’élève à plus de 500.000 FCFA. Toujours selon lui, cette somme a été remise à une équipe de Water For Good qui était de passage dans ce village il y a de cela huit mois. Mais grande et sa surprise  de constater que cette organisation n’est pas repassée pour réparer ces forages en panne.

« Pour avoir de l’eau, la population de mon village se déplace à plus de 5 km ou parfois utilise des eaux de marigot qui sont à l’origine de plusieurs maladies dans ce village. Nous avons collecté près de 500.000 FCFA pour remettre à Water For Good afin qu’elle puisse nous arranger les deux forages qui sont tombés en panne mais plus de 8 mois aujourd’hui, cette ONG n’est pas passée pour régler ce problème et on en souffre », a indiqué Jean-Louis Zoumara, chef du village Léa lors d’une interview accordée à Oubangui Médias.

Nous nous sommes rapprochés des responsables de cette organisation mise en cause. Ceux-ci après avoir contacté les différentes équipes de dépannages des forages implantés par Water For Good, ont rejeté cette accusation.

Selon l’un des responsables que nous avons eu un entretenir avec lui, le contrat qui lie Water For Good et les communautés dont les points d’eau sont implantés indiquent que la population doit seulement contribuer à la hauteur de 40.000 FCFA par an à Water For Good pour les réparations en cas de panne.

En ce qui concerne le village Léa, toujours selon ce responsable, le manque de beau-buche serait à l’origine de ce retard. Mais ce matériel est déjà disponible et ce 13 juillet 2022, une équipe de dépannage devrait effectuer un déplacement dans ce village pour réparer ces forages.

« Mais toute fois, une enquête sera menée pour s’enquérir de ce que le chef du village Léa a fait mention », a conclu ce haut responsable de Water For Good.

Soulignons que ce manque d’eau potable touche pratiquement la quasi-totalité des provinces de la RCA. Ce qui est souvent à l’origine des maladies telles que la diarrhée aigüe et les infections respiratoires touchant beaucoup plus les enfants.

 Christian-Stève SINGA