Après la déclaration de guerre de Vladimir Poutine dans la nuit de mercredi 23 février 2022 à ce jeudi 24 février, l’Armée russe est passée à l’action pour bombarder des cibles militaires ukrainiennes. L’armée russe a affirmé avoir détruit les systèmes de défense antiaérienne et mis « hors service » les bases aériennes du pays.

Cette attaque contre le pays a été dénoncée par le gouvernement ukrainien dans une adresse à la Nation par le Président de la République, Volodymyr Zelensky qui a décrété  la loi martiale dans tout le pays. 74 installations militaires ukrainiennes ont été déjà touchées et des combats se déroulent déjà à Kiev. Les russes sont entrain de prendre en tenaille les centres de décisions ukrainiennes.

L’armée ukrainienne a de son côté affirmé avoir abattu dans l’est du pays cinq avions et un hélicoptère de l’armée russe qui a lancé dans la matinée une opération militaire contre l’Ukraine. Les sites des ministères de la défense et de l’intérieur ukrainiens, ou encore les services de certaines banques ukrainiennes étaient difficilement accessibles, jeudi, et ce depuis vingt-quatre heures, en raison d’une attaque informatique de type « déni de service ». 

Les déclarations et condamnations :

« A cet acte de guerre, nous répondrons sans faiblesse, avec sang-froid, détermination et unité. En reniant sa parole, en refusant la voie diplomatique, en choisissant la guerre, le Président Poutine n’a pas seulement attaqué l’Ukraine. Il a décidé de porter l’atteinte la plus grave à la paix, à la stabilité dans notre Europe », Emmanuel Macron.

Concernant l’ONU, Antonio Guterres, son secrétaire général a  imploré Moscou de cesser son attaque, « au nom de l’humanité ».

Pékin a exhorté aussi ce jeudi toutes les parties à la « retenue », en refusant d’user le « invasion ».  Quant au Président turc, il a gardé une neutralité. « Ce n’est pas possible. Nous avons des relations politiques et militaires avec la Russie. Nous avons aussi des relations politiques, militaires et économiques avec l’Ukraine, a-t-il dit aux reporters qui l’accompagnaient. Nous voulons que la question soit résolue sans avoir à choisir entre les deux», a-t-il déclaré. « C’est une catastrophe pour notre continent », a-t-il tweeté.

Dans cette guerre de David contre Goliath, beaucoup d’observateurs estiment que l’objectif russe est de « chasser » l’actuel pouvoir pro occidental et installer un régime vassal. En termes de géopolitique, il y a un fort risque que l’OTAN se réarme au long de sa frontière avec la Russie. 

Jean Ngbandi